Le film est la rencontre – cinématographique – de deux regards (celui du peintre Arié Mandelbaum et du cinéaste Boris Lehman) avec une voix: celle de la cantatrice Esther Lamandier (qui porte le même nom qu’Arié: mandelbaum signifie l’amandier). Cette triple rencontre de la musique, de la peinture et du cinéma se réalise dans le quotidien d’un lieu unique: l’atelier du peintre. Ici la toile se confond avec l’écran, la peinture déborde de partout (sur les sols et le plafond, dans les photos, les livres et objets familiers du peintre), elle-même envahie par la musique, transformée par elle. Tantôt bibliothèque du souvenir, tantôt musée, tantôt décor d’opéra ou scène de récital, l’atelier devient le magique miroir de l’art. Au centre du tableau, Arié Mandelbaum. La caméra pénètre son univers, à l’aide de mouvements balayant son atelier, l’explorant dans ses moindres recoins, jusque dans son intimité.